Arbas, en terrain connu
Après ces cinq journées à pédaler, ça fait du bien de se poser un peu ! En plus la météo est prometteuse et nous assure de bonnes sessions de vol. Je ne suis pas venu là par hasard ! Très attaché aux Pyrénées car c’est dans ces montagnes que j’ai découvert la plupart des activités que je pratique maintenant : VTT, ski de randonnée, parapente. Ce massif a été un formidable terrain de jeu pendant les études, et je ne pouvais le traverser sans passer par Arbas. Spot assez connu des parapentistes pyrénéens, un petit bocal (zone de vol locale) très joli avec des vues imprenables sur les hauts sommets encore enneigés. C’est sans compter que nous sommes hébergés chez Thierry donc le séjour sera bien confortable !
(Re) Prendre ses marques
Le déco (site de décollage) principal n’est pas très loin de chez Thierry, environ 6 km et 400 m de dénivelé. Nos journées commenceront souvent par un petit déjeuner au soleil suivi d’une randonnée du matin. Le premier jour est une introduction pour Séb et un rappel pour moi. Cela fait presque six ans que je n’ai pas volé sur ce site. Deux vols le matin (en conditions calmes) avec ma Eazy2 et un beau vol pour Séb qui découvre le site.
Le programme de l’après midi est d’aller faire les courses pour préparer un bon gratin de ravioles, un plat de chez nous, à notre hôte. Entre l’option piéton et auto-stop, la seconde nous semble plus appropriée pour les 13 km qui nous séparent du magasin. À peine le pouce levé qu’une voiture s’arrête. Elle nous emmènera jusqu’à Mane et nous attendra même devant le supermarché pour nous ramener ! Malgré notre efficacité lors des courses, nous avons tout de même oublié d’acheter du lait, si bien que de retour à Arbas nous tentons d’en acheter à la boucherie qui vend également du fromage. Malheureusement, la boucherie n’en a pas… Mais Raymonde, qui est là surtout pour discuter, nous en propose généreusement. Devant la boucherie nous faisons également connaissance avec le propriétaire du camping car de l’attero (site de l’atterrissage). Bref en moins de 30 minutes nous avons rencontré trois locaux forts sympathiques. Les Pyrénées respirent la bienvenue et l’hospitalité. Une fois les courses posées, nous repartons en stop pour un décollage du soir. Un vol tranquille qui porte un peu jusqu’à l’attero.
Ce soir Laurent et Franky, mes moniteurs de parapente, nous rejoignent pour une soirée “dauphino-ariégeoise” – nous nous chargeons du dîner et eux des boissons… Le gratin de ravioles est un succès tout comme la petite prune, qui assurera une meilleure digestion. Avec du recul, cette journée aura été une parfaite introduction de l’ambiance pyrénéenne !
Vol rando et cross
Réveil difficile. Un café ne suffira pas. Nous décidons de partir avec une voile et le matos vidéo de Séb pour faire du gonflage au déco de Cournudère. Le départ de la rando se fait du pas de la porte ! 700 m et un sandwich plus tard, la Eazy est sortie, prête à s’offrir un bon bol de brise. Celle-ci est bien constante et souffle à 15-20 kmh, des conditions parfaites pour gonfler face à la voile et jouer un peu avec aile. Après 15 minutes, un parapentiste nous rejoint au sommet arrivant de la Fontaine de l’ours. Un bon cobaye pour voir les conditions en vol. Après un décollage impeccable, il s’élance vers la Baderque, le village en contrebas. Les conditions sont calmes, tout va bien. Je vais donc me préparer pour décoller et Séb me rejoindra à l’attero. Un beau vol m’attends avec des petits thermiques, il est 15h.
Ce type de pratique en parapente s’appelle le vol rando (hike & fly). Cela consiste à monter à pied soit jusqu’à un site de décollage officiel, soit un site officieux (suivant les compétences du pilote ces derniers peuvent être un peu n’importe où) et de décoller !
Le samedi, les marques sont prises, et nous sommes de plus en plus tôt au décollage principal : le Planot. Les jours précédents nous retrouvions tout le temps les même pilotes locaux, mais aujourd’hui le site est saturé ! Je n’ai jamais vu autant de monde – ce qui est confirmé par un pilote local le lendemain. Plusieurs minibus de pôles espoirs de la région sont là. Ce qui fait baisser aussi la moyenne d’âge des pilotes. Les meilleurs tenteront un cross de plus de 150 km et les “moins bons” sont partis pour 60 km.
Je pars pour un plouf du matin (vol en condition calme sans ascendances) et à peine la voile pliée qu’on me propose de remonter. Je saute sur l’occasion et remonte avec quatre personnes du club d’Argeles. Je ferai un vol d’une heure et demi avec quelques thermiques bien sympas.
Les journées se suivent et se ressemblent quand même un petit peu ! Dimanche, c’est le dernier jour de accolyte volant dans les Pyrénées et je repartirai le lendemain continuer mon aventure après cette parenthèse dans les airs. Cette journée est toujours aussi fumante, mais pas pas trop chimique comme on dit dans le milieu. C’est à dire que les thermiques (des “vents” verticaux, nommés aussi ascendances, qui permettent au parapentiste de prendre de l’altitude) sont bien installés mais pas trop violents (vitesse de montée “faible”) et en plus le vent n’est pas trop fort non plus. Aujourd’hui, nous décollons en même temps avec Séb et prenons de l’altitude dans le même thermique devant le déco. Je m’offrirai un long vol de deux heures et Séb un aller retour au Pic du Cagire ! Belle exploration depuis le ciel avec de superbes vues sur les vallées alentours.
La journée se terminera par un pré-chauffage des cuisses pour moi : après quatre jours de pause, rien de mieux qu’une montée de 500 m vélo déchargé pour remettre les cuisses au travail !
Séb partira en début de soirée pour Grenoble, j’espère avoir converti un alpin de plus aux Pyrénées ! En tout cas, ces quatre jours “à domicile” me conforte dans le choix de porter 8 kg de charge “peu” utile !
sympa arbas, j’avais fait mes debuts la bas! content de voir que ton projet s est concretisé!
Énorme ! Connais tu Thierry ? C’est le gérant de Surfair ?